Ceci est un article sur un groupe

Ils sont trois, souhaitent vivre de leur passion et fédérer autour d'eux une communauté musicale. Rencontre avec un jeune groupe palois qui a réussi en très peu de temps à se faire connaître et à mettre en place son projet artistique.

À la rentrée, les Waykopp fêteront la sortie de leur premier EP, après seulement une année d'existence. Une performance pour ce groupe palois qui a su séduire et créer sa communauté après un nombre très réduit de concerts.
L'aventure de ce groupe, qui décrit son style comme « pop-punk », débute lorsque Jérémy - le batteur– est muté dans la région et cherche à monter un groupe. Il rencontre alors Jonathan, qui gratte sa guitare et chante seul dans son salon. Entre eux, c’est un « véritable coup de foudre » : « Je venais d'arriver sur Pau, j'ai posté une annonce sur Internet et j'ai rencontré Jonathan. Tout a été très très vite, deux jours après on était en répet ». La symbiose est telle que les deux partagent aujourd’hui le même palier, laissant fréquemment les portes de leurs appartements ouvertes pour faciliter la communication et la création. Romain, le bassiste, viendra quelques temps plus tard compléter le line-up.

“ Aujourd'hui, si tu veux que ton groupe fonctionne, tu ne peux pas faire que de la musique... ”

Grâce à une communication très active localement et sur la toile, le groupe réussit rapidement à financer l'enregistrement de son premier EP : « Aujourd'hui, si tu veux que ton groupe fonctionne, tu ne peux pas faire que de la musique... ». Au programme : distribution de flyers, présence massive sur les réseaux sociaux, et collaborations inattendues, comme avec le restaurant La Fabrique, rue Samonzet, dans lequel Les Waykopp jouent un soir en acoustique, et qui réalisera à cette occasion un burger à leur nom. « C'est quelque chose que l'on aime beaucoup : s'associer avec des gens sans qu'il y ait de rapport évident... Au final tout le monde y trouve son compte, c'est bien de passer par autre chose que de l'argent ». Depuis le départ, le groupe est tout entier tourné vers la solidarité et la création d’une communauté « qui partage les mêmes valeurs et les mêmes délires que nous ».

L’opportunité d'enregistrement vient d'ailleurs d'un contact lié sur Facebook. Très actifs sur le réseau social, le trio se fait repérer par un label indépendant qui finance un premier passage en studio. La démo plaît et Zelabel, dont le fonctionnement repose sur un financement participatif, signe avec eux avec pour objectif l'enregistrement de 5 titres et un pressage CD à 2500 exemplaires. Le groupe se développe sur cette dynamique, et engage le graphiste anglais Mat Roff pour la création de son logo et de sa pochette (cette fois, ce sera par l’intermédiaire d’Instagram). Les Waykopp se font également connaître grâce à leur communauté d'amis qui les aident pour un peu tout : installation du matos pour les concerts, publications sur les réseaux sociaux, création de clips vidéo, du site web, etc.

C’est cet esprit communautaire, au centre de leur discours, qui les a poussés à créer le collectif des « Waykoppains ». « On voulait formaliser notre petite communauté et la mettre au service d'autres groupes pour contribuer à la scène locale », selon Jérémy. Leur idée est de créer une dynamique collective, de s'associer avec « d'autres groupes rock qui ont envie d'y aller, et de mettre en commun nos expériences, nos idées, nos moyens, nos réseaux ».

“ La partie studio on connaît, la partie scène on s'y met à fond ! ”

Cette volonté s’est concrétisée à la dernière fête de la musique, lors de laquelle ils ont pu monter une scène au nom des Waykoppains. Ils s’y sont produits avec 4 autres groupes palois. Un succès qui leur donne envie de renouveler l'expérience : « Quand on cherche des dates, c'est plus facile de proposer une affiche complète de 3 ou 4 groupes. C’est plus sympa aussi ! ».

Après un long travail d'enregistrement et une résidence à l’Ampli, le groupe se tourne aujourd’hui naturellement vers la scène, leur nouvelle priorité : « On s'est bien fait connaître, maintenant les gens ont envie de nous voir jouer. La partie studio on connaît, la partie scène on s'y met à fond ! »

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